Andromaque
Scène 8, Acte III : |
Introduction : La tragédie montre l’homme aux prises avec des forces qui le dépassent. C’est ainsi que dans cet extrait de la scène 8 de l’acte III d’Andromaque écrit par Racine en 1667, on retrouve une héroïne qui doit faire face à un dilemme cornélien. En effet, elle doit soit accepter d’épouser Pyrrhus, son ennemi, afin de sauver son fils du sacrifice auquel les Grecs le destinent, soit de refuser ce chantage, et provoquer ainsi la mort de son enfant, symbole de son amour avec Hector, son défunt mari.
C’est ainsi que l’héroïne commence une introspection qui aboutira à sa décision finale. Nous analyserons donc dans un premier temps comment ce dilemme fait de cette scène, un texte lyrique. Enfin, nous verrons dans un second temps en quoi cette scène est tragique.
I/Un texte lyrique :
a)Andromaque prise entre différents sentiments : Andromaque vient de perdre son époux et doit maintenant faire face à un dilemme cornélien à savoir sauver son fils du sacrifice auquel les Grecs le destinent ou refuser d’épouser Pyrrhus entrainant ainsi la mort de son seul et unique fils Astyanax. Elle fait face à un dilemme qui la tiraille entre plusieurs sentiments passant de l’amour à la haine. C’est ainsi que nous retrouvons l’emploi de la 1er personne du singulier : « j’irai », « je m’en souviens », « je laisse », « je puis voir ». L’emploi du « je » privilégie et favorise l’analyse du « moi ». Cela permet également à Andromaque de faire une introspection : elle doit faire un choix et elle a donc besoin de s’observer, de s’analyser et de se comprendre. L’utilisation de la première personne du singulier lui permet ainsi d’exprimer clairement ce qu’elle ressent. Andromaque semble être partagée entre son amour pour son enfant, le souvenir de son époux décédé, sa haine pour Pyrrhus et son chantage. En effet, Andromaque apparaît tout d’abord comme une femme tendre et fidèle. En effet on l’imagine regardant son fils