Deux expériences en milieux d’art :

La fortune critique d’Andy Warhol.

Les médias ont joué et jouent encore aujourd’hui un rôle essentiel dans la reconnaissance artistique d’Andy Warhol. Ils n’ont pourtant rien à y gagner. Là ou un marchand, un critique d’art, ou l’artiste lui-même, aurait un intérêt à valoriser le travail de tel ou tel artistes, pour notamment faire monter la côte de popularité de l’artiste et obtenir un bénéfice supérieure, les médias n’avait aucun intérêt financier à entretenir le culte Warhol. Les journalistes s’efforcent notamment de défendre Warhol contre lui-même et à contredire sa lucidité. L’effet de mode autour de Warhol ne s’est jamais prétendu ou considéré comme un artiste et prenait même son travail avec auto dérision et ironie. Je retiens tout particulièrement la phrase de Domecq « 30 ans après, a-t-on entendu quelqu’un d’aussi lucide que Warhol sur la nullité de ce qu’il laisse ? Personne ou presque ». Le terme « nullité » me paraît néanmoins un peu fort car Warhol voyait son oeuvre de manière juste, c’est la critique qui l’a mené à son apogée.
Selon Domecq, la « néophilie » serait un des facteurs qui aurait propulsé le phénomène Warhol. Ce culte de la nouveauté, qui laisse la porte ouverte à tout type d’expression dite artistique fait du phénomène Warhol l’ultime image de celle-ci. Il est clair, que si le culte de la nouveauté n’avait pas contaminé le milieux de l’art par peur de passer à côté de grand artiste, comme ce fût le cas pour Van Gogh, de nombreux artistes du XXème siècle, n’aurait jamais vécu la carrière et le succès que cette néophilie leur a offert.

Buren : de l’auto publicité pure, Dubuffet : du brut snob, et la suite.

Buren s’autoproclame artiste, étant donné qu’il autoévalue ces créations et qu’ils les nomment lui-même « oeuvre d’art », même si personne d’autre ne considère ses créations comme ayant un quelconque attrait artistique. Il fait preuve d’un certain narcissisme en se comparant à des