Animaux malades
Diderot n'a pas inventé le principe de l'Encyclopédie. Il existait déjà à l'Antiquité grâce à Aristote et à Pline l'Ancien et était reconnu comme un idéal culturel. La connaissance de toutes les disciplines formaient le philosophe, idéal grec, et le parfait orateur, idéal romain. Dans l'Europe médiévale les monastères et les universités scolastiques se donnent pour mission de constituer une culture chrétienne. Le monde est considéré comme achevé mais imparfaitement connu par l'homme. Répertorier les choses qui l'environne permet à l'homme de mieux saisir son destin, ici se rejoignenet deux attitudes : l'une religieuse, l'autre philosophique. Au Moyen-Age, le mot est chargé d'un sens mystique, hérité des Ecritures. De fait apparaît la philologie, qui va se développer à la Renaissance. Le but est de trouver la raison des choses dans l'origine des mots. Rabelais, dans Gargantua, utilise au chapitre 20 le mot encyclopédie, il s'agit d'un véritable programme d'études et de recherches réalisé par une géant. Diderot, lui, de donner du sens aux mots en passant par la maîtrise des techniques. Il réhabilite le travail manuel en s'intéressant aux productions humaines, dans tous les domaines (horlogerie, imprimerie, agriculture, génie militaire, etc.)Ainsi Diderot réussit à réconcilier le corporel et le spirituel dans une démarche philosophique et humaniste. La finalité de l'Encyclopédie L'Encyclopédie est née du désir de Diderot de "rendre la philosophie populaire". Dans son article "Encyclopédie" en 1755, Diderot définit ainsi son entreprise:"Le but de l'Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre (...) afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succéderont; que nos neveux, devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux (...)." Ainsi la finalité de ce pojet savant est le bonheur et la vertu,