Animons la marmaille
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Animons la marmaille1
Cas produit par Martin NOËL.
Tranche de vie
Cette fois-ci, c’en est trop! Six enfants en punition sont encore rangés devant la porte de son bureau, juste avant une réunion importante. Le directeur de l’école primaire Sainte-Bénite-de-la-Bienséance décide de convoquer tous les surveillants et animateurs en garderie pour leur communiquer sa volonté de changer les choses. Suite à l’appel téléphonique de Manon Gendron, nouvelle responsable du service de garde, une quinzaine de la vingtaine d’employés réguliers de l’école privée se rendent à cette réunion. Le personnel du service de garde est un mélange hétéroclite de jeunes étudiants, de diplômés universitaires en attente d’un travail dans leur domaine, d’artistes arrondissant leurs fins de mois et de permanents de longue date qui apprécient principalement la latitude horaire de l’emploi. En effet, la semaine maximale de travail compte environ 30 heures réparties sur cinq jours, dont deux heures et demie de surveillance pour le repas et la récréation du midi, et trois heures et demie d’animation en garderie après les heures de classe. Tous les employés sont payés à l’heure et syndiqués, mais seuls six d’entre eux ont accumulé assez d’ancienneté pour bénéficier de la permanence. Les autres sont mis en disponibilité temporairement à la fin de chaque année scolaire pour être éventuellement réembauchés le mois d’août suivant. La quasi-totalité des employés cumulent deux ou trois emplois, ou étudient à temps plein. Par ailleurs, bien que la majorité travaille efficacement à Sainte-Bénite-de-laBienséance depuis plusieurs années, aucun d’entre eux n’est diplômé en technique de garde, ni en animation scolaire ou préscolaire, tous ayant appris sur le tas.
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Merci à Richard Déry pour son soutien à la réalisation de ce cas.
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