Annalyse cacao et chocolat
Le commerce équitable du chocolat
Utilisé en Amérique latine, il y a 2600 ans par les Mayas et les Aztèques, le cacaoyer était considéré comme une plante médicinale et servait à la confection de boissons. Ce sont les Conquistadores espagnols arrivés au Mexique, au début du 16ème siècle, qui firent connaître le cacao aux Européens. Au 17ème siècle, la population autochtone d’Amérique latine, en grande partie décimée, fut remplacée par ces esclaves déportés d’Afrique de l’Ouest qui travaillèrent dans les exploitations de matières premières comme le cacao. Au 19ème siècle, l’invention de la presse hydraulique, pour extraire le beurre de cacao, par le Hollandais Van Houten et la mise au point du processus de fabrication du chocolat jetèrent les bases de l’industrie chocolatière. Pour augmenter la production de cacao, celle-ci fut alors dirigée vers les colonies d’Afrique de l’Ouest d’où étaient partis deux siècles plus tôt les esclaves... Encore aujourd’hui, 70% de la production mondiale provient d’Afrique de l’Ouest, notamment de Côte d’Ivoire et du Ghana, respectivement premier et deuxième producteur mondial. Ils sont suivis par l’Indonésie, le Nigeria et le Brésil. Mais malgré leur position dominante en terme de production, les pays producteurs n’engrangent qu’une toute petite partie des bénéfices du commerce du cacao. Tandis que les exportations des pays producteurs de cacao se chiffrent à 2 milliards de dollars par an, les ventes réalisées par les confiseurs atteignent 60 milliards de dollars. Les pays producteurs participent peu à la transformation du cacao, la partie la plus rentable. Si les pays producteurs commercialisent 90% des fèves de cacao, ils n’extraient que 50% du beurre de cacao et ne fabriquent que 4% du chocolat. Pourtant les institutions financières internationales ont continué à faire pression sur les pays producteurs pour qu’ils maintiennent des cultures de rente comme le cacao, afin de rembourser les