Annalyse de l'oeuvre de camus
Il est sûr que de l’absurde traverse, L'Etranger, Le Mythe de Sisyphe, Le Malentendu et Caliguta. L’absurdité essentielle est que l’homme et le monde aient une relation toujours bancale et souvent malheureuse. D’où une multiplication de « questions »sans réponses, puisqu’elles rejoignent les grands problèmes métaphysiques traditionnels : qu’est-ce que l’homme, où va-t-il ?... Le thème de la révolte (proposé par La Peste, L'Homme révolté, L'Etat de siège et Les Justes) recouvre en fait celui de l’humanisme et de l’apaisement. La « peste » indique un combat : il faut se révolter et la révolte n’a plus rien d’absurde. Cette soudaine clarté ne doit et ne peut être aveugle. Il ne faut pas remplacer une maladie par une autre, un camp par un goulag : c’est tout l’argument d& L'Homme révolté. Si c’est cela être une « belle âme », Camus accepte l’insulte. Les recueils d’articles d’Actuelles et les notes des Carnets, avec leur lucidité amère mais rarement désespérée, participent aussi à cette période de l’œuvre de Camus.
Avec La Chute, le pessimisme renaît, non plus absurde, mais presque définitif et qui n’est pas loin du péché originel. Le « réalisme » de Clamence, c’est le mal qui se dénonce lui-même pour mieux dénoncer les autres. Ses confessions, c’est le mécanisme stalinien de L'Aveu. Roman de négation, La Chute ferme les portes sur l’avenir. Camus rêvait d’un nouveau départ.
Le Premier Homme, inachevé, devait sans doute proposer un message plus optimiste. La clé de l’œuvre et de son apparente disparité est sans doute présente dès le premier livre, L'Envers et l'Endroit, titre auquel fait écho L'Exil et le Royaume, la dernière œuvre romanesque. L’émerveillement et l’angoisse avec, à leur centre, tout le