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Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences
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Une parabole, du soleil, de l'eau et voilà de l'hydrogène gratuit ! L'idée de cette source d'énergie abondante et non polluante n'est pas nouvelle mais... personne n'y parvient vraiment. Une entreprise américaine annonce avoir à peu près réussi, à l'aide d'un matériau classique mais modifié à l'échelle du nanomètre.
Pour produire de l'hydrogène, dont on espère qu'il pourra servir de carburant, il faut dépenser beaucoup d'énergie. Ce gaz ultra-léger, que la Terre n'a pas pu retenir, est rare sur notre planète et il faut donc le fabriquer. Casser une molécule d'eau est un moyen simple, l'opération produisant de l'oxygène et de l'hydrogène. On connaît bien l'électrolyse, qui utilise une différence de potentiel électrique, l'hydrogène étant alors produit au niveau de la cathode.
Une autre voie, explorée depuis longtemps, est la photolyse, dans laquelle l'énergie de la lumière provoque la cassure des molécules d'eau. On utilise des cellules photoélectrochimiques (PEC), constituées d'électrodes photosensibles et plongées dans l'eau. La lumière absorbée génère des électrons (négatifs) et des charges positives formées par des manques d'électrons appelés trous. En présence de ces paires électrons-trous, les molécules d'eau subissent une réaction d'oxydo-réduction. Hydrogène et oxygène partent chacun de leur côté sous forme gazeuse, H2 et O2.
Pour parvenir à un résultat correct, il faut trouver le bon candidat pour les électrodes. Le dioxyde de titane (TiO2) fait partie de la liste. On en trouve une forme dans la nature, appelée rutile et il semble que les premiers essais datent de 1970...
C'est ce matériau qu'ont utilisé les ingénieurs de la société américaine Nanoptek en améliorant ses performances grâce aux nanotechnologies. Le dioxyde de titane ne peut nativement absorber que des ultraviolets (parce qu'ils sont plus énergétiques). C'est un handicap