Anthithèse sur la liberté de la presse en france
Le mythe de la liberté de la presse en France par Thierry Meyssan*Contrairement à une idée répandue, la liberté d’expression proclamée en 1789 n’a été appliquée en France que quatre ans et demi en deux siècles. Le contrôle de l’État a atteint son paroxysme dans les années 1944-54 où toute la presse a été nationalisée. Le système actuel, quoique formellement respectueux des libertés, est contrôlé, à tous les stades, par les services du Premier ministre : détention de la moitié du capital de l’AFP, réductions conditionnelles des charges sociales et de la TVA, subventions directes aux « grands » quotidiens, censure des chaînes de radio et de télévision par le CSA, etc. Il en résulte des publications d’une grande médiocrité, les moins lues des pays démocratiques. | |
1er juin 2004
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Paris (France)
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Communication
| | Les « Occidentaux » ont développé des conceptions différentes de la liberté d’expression et du rôle de la presse, selon l’image qu’ils se faisaient de l’autorité exécutive et de sa légitimité. On peut distinguer quatre grands courants :Pour les Scandinaves, la légitimité de l’exécutif est subordonnée aux comptes qu’il rend au peuple. Il s’ensuit que la liberté de la presse est définie plutôt comme une liberté d’accès à l’information que comme une manifestation de libre expression. Ainsi, la Suède adopte, le 2 décembre 1776, une loi autorisant les citoyens à accéder aux documents officiels. Aujourd’hui, les administrations ont obligation de communication de toutes leurs pièces, sous vingt-quatre heures, sauf réserves exceptionnelles motivées. La lecture des quotidiens est un acte de civisme, elle participe de la surveillance que les citoyens exercent sur le pouvoir et sans laquelle il serait illégitime.Au Royaume-Uni, l’expression est libre comme le sont les autres facultés humaines. Dès 1662,