Anthologie "chercher la petite bête"
PREFACE
Pour beaucoup de monde aujourd’hui, la lecture poétique n’est pas importante. Les lycéens par exemple, ne voient qu’une obligation dans le fait de lire des poèmes, et n’en remarquent pas les avantages. Platon disait qu’elle nous éloignait de la réalité. Alors comment peut-on monter son utilité ?
Tout d’abord, la lecture poétique peut nous procurer du plaisir grâce à sa beauté. Elle nous transporte hors du réel et nous fait rêver. En effet, les jeux sur les sonorités, les rimes, les rythmes et tout autre procédé poétique rendent les poèmes beaux et gracieux. Ce n’est cependant pas seulement pour sa beauté « plastique » que la lecture poétique est intéressante. En effet, elle est également source de réflexion. Elle nous permet de nous poser des questions, sur des sujets auxquels nous ne pensons pas forcement. Par exemple, Francis Ponge remet en question l’image que l’on peut avoir d’un cageot avec son poème « Le Cageot » (1942), et nous incite donc à la réflexion.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la lecture de l’œuvre de Baudelaire représente de l’intérêt à notre époque. En effet, dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire se pose des questions existentielles. Il se pose des questions sur la dimension tragique que peut prendre la vie, il se demande quel peut être son sens et rend compte de l’irréversibilité du temps. Dans la section « spleen et idéal », le spleen prend une dimension existentielle qui cherche son sens dans l’idéal. On peut donc dire que la lecture de l’œuvre de Baudelaire rempli un rôle moral et philosophique, que l’on peut d’ailleurs remarquer grâce au titre de son œuvre : Les Fleurs du Mal. Dans ce titre, Baudelaire veut faire le rapprochement entre la beauté et le mal, que l’on peut associer à la vie et sa dimension