Anthologie de baudelaire sur le thème de la mort
La mort est une réalité qui nous rattrape tous à un moment ou un autre, nous sommes tous concernés par elle, et même les plus grands des poètes y ont pensé. Elle est liée à chaque civilisation, des hommes de l’Antiquité au monde moderne dans lequel nous vivons. Elle est une inconnue à laquelle chacun voudrait se dérober. Certains la considèrent comme une fin pure et simple, sans retour et sans au-delà. D’autres la considèrent comme un rite de passage, où chaque homme doit surmonter sa peur et faire le jugement de sa vie pour accéder à un autre monde.
Pourquoi avoir choisi ce thème ? Parce que la mort est, et bien que cela puisse paraître macabre et déplacé d’en parler, présente au quotidien dans notre vie : journaux, télévision, livres… Et qu’il est nécessaire d’en parler pour l’exorciser et pour mieux la comprendre, car elle est un thème philosophique important et crucial pour comprendre la société et les mœurs, qui sont bâti sur cette fin. La mort est un sujet lyrique : elle met en avant les sentiments du poète, que ce soit la terreur ou la nostalgie.
Quel visage, Baudelaire donne-t-il à la mort, comment la voit-il à travers ses poèmes ?
Le grand poète, met en scène la mort dans ses quatre poèmes, Spleen. En effet, même si celui-ci s’exprime sous des images variées, ici et ailleurs (« un pays pluvieux »), aujourd’hui et autrefois (« pluviôse), valet de cœur, sphinx, roi ou chauve-souris, et dans des climats aussi différents que l’hiver pluvieux et le Sahara brumeux, on retrouve dans les quatre poèmes la mise en scène de la mort sous des formes différentes. D’abord dans le Spleen LXXV, la mort est mise en scène comme « Pluviôse […] verse un froid ténébreux aux pâles habitants du voisin cimetière. » Dans le poème suivant, celle-ci est mise en scène dans « […] un immense caveau Qui contient plus de morts que la fosse commune. » Dans Spleen LXXVII, la mort est décrite comme étant « […] ce cadavre hébété