anthologie poétique
Préface
La beauté
Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.
Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études ;
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !
Poeme n°1: “La beauté “écrit par Charles Baudelaire né en 1821 et mort en 1867 ,dans son recueil Les Fleurs du mal en 1857, il est dans la meme section Spleen et Idéal. Le poème la beauté est un sonnet avec deux quatrains et deux tercets, a travers ce poème Baudelaire fait passer un message sur la beauté et comment elle peut être mis en oeuvre. Charles Baudelaire fait parler la beauté comme si c,était une femme car elle emplois plusieurs fois “je” en utilisans des comparaison et des métahore.
Les beautés empruntées
Vous devez les appas qui vous rendent si belle
Aux puissantes faveurs de Nature et des Dieux ;
Vous devez au Soleil la splendeur de vos yeux,
Et votre teint de rose à la rose nouvelle.
Vous devez à Junon votre grâce immortelle,
Vos belles mains d'albâtre à l'Aurore des cieux ;
Vous devez à Thétis vos pieds impérieux,
Et votre renommée à ma Muse éternelle.
Si vous rendez un jour ce que vous empruntez,
Aux rayons du Soleil l'éclat de vos beautés,
Votre teint à ces fleurs que le