L’anthropologie est une discipline des sciences sociales qui se donne pour but de découvrir, à partir des différentes pratiques relatives à chaque culture, les invariants, les structures universelles partagées par chacune de celles-ci, et de les traduire dans un langage scientifique, transculturel, donc dans un mode de représentation n’étant pas relatif à une culture. Dans son travail l’anthropologue tente de relier le local et le global, de découvrir l’universel dans le particulier.
« L’anthropologie sociale [use] du comparatisme et [vise] à la généralisation, elle a pour objet une réflexion sur les principes qui régissent l’agencement des groupes et la vie en société sous toutes ses formes. Tache ambitieuse qui ne peut être menée à bien qu’en isolant des domaines. » (héritier p9)
Pour commencer il semble nécessaire de définir la notion de culture. Selon M. Kilani : «Une culture peut être définie comme un ensemble de représentations et de pratiques agencées en ordre symbolique qui organise et donne sens au monde dans une configuration singulière, propre à un groupe social et à une époque déterminée». (Mondher Kilani in M. Kilani, corpus de définitions, citations et tableaux synoptiques 2008-2009 p.120) Métaphoriquement la culture peut donc être représentée comme une paire de lunettes, un filtre, partagé par les membres d’une même société, au travers duquel ils comprennent le monde et donnent du sens à leurs actions, entraînant un ensemble de pratiques, règles, coutumes. Chaque société possède une culture propre, et donc des pratiques, des règles, ainsi que des façons de les justifier qui lui sont propres. Le travail de l’anthropologue consiste à dépasser ces différences apparentes pour comprendre les structures fondamentales, communes à chaque société.
Le premier devoir de l’anthropologue est d’éviter d’adopter un point de vue ethnocentrique. Afin de pouvoir appréhender la diversité de façon objective, il doit effectuer un décentrement, se détacher de la vision