Anthropologie
Pour commencer, Kilani nous prévient dans Introduction à l’anthropologie (p.19), qu’il est illusoire de « donner une définition claire et succincte de l’anthropologie ». À partir de là, on peut tenter d’esquisser ce qu’est l’anthropologie culturelle et sociale à travers l’identification de son objet d’étude, les méthodes propres à cette discipline puis, du discours scientifique qui en ressort. Dans un dernier temps, je vais tenter de retracer un bref historique de l’évolution de cette science humaine, pour comprendre le paradigme relativiste dans lequel elle s’inscrit actuellement. Tout d’abord, l’objet d’étude de l’anthropologie est révélé par son étymologie : l’Homme. Ainsi, l’objet anthropologique est un sujet, c'est-à-dire que l’anthropologue étudie des interactions de femmes et d’hommes dans un cadre socio-culturel, par opposition aux sciences dites « dures » qui ont une distinction claire entre le scientifique et son objet d’analyse. L’anthropologie, faisant partie des sciences humaines, ne peut pas théoriser, mathématiser son objet, de plus, les langages abstraits lui sont inutiles pour sortir du contexte et peuvent créer des confusions, notamment dans le sens commun. En conséquence, l’anthropologie peut être définie comme une science sociale empirique qui a pour objet la diversité sociale et culturelle dans son ensemble : elle étudie les différents groupes culturels et les diverses sociétés existantes et tente, à l’aide d’observations, de décrire leur logiques sous-jacentes et leur fonctionnements. Avant d’introduire ce qu’est plus spécifiquement le projet anthropologique, il me semble nécessaire d’expliciter la notion de culture, concept récurrent et central de l’anthropologie culturelle et sociale. Dans « L’imbroglio ethnique en quatorze mots clés » (p.64), Annamaria Rivera définit la culture comme « l’ensemble de coutumes et d’habitudes, de connaissances et de croyances, de pratiques sociales, religieuses et