En 1942 Jean Anouilh réside à Paris sous l'occupation Allemande. La République a été abolie et remplacée par l'État français, sous la direction du maréchal Pétain. Jean Anouilh est un écrivain et dramaturge français du 20e siècle. Son œuvre théâtrale commencée en 1932 est particulièrement abondante et variée : elle est constituée de nombreuses comédies, comme sa pièce la plus célèbre : Antigone. Antigone d’Anouilh est inspirée du mythe antique. Il s'agit d'une adaptation de Jean Anouilh du texte d'origine écrit par Sophocle vers 441 avant J.C. Le personnage d’Antigone est l'image de Résistance s'opposant aux lois dictées par Créon qu'elle juge injuste. En effet, Antigone veut enterrer son frère malgré les interdictions pour qu'il puisse vraiment mourir, elle le fait et se fait prendre. Malgré le désir de Créon (le roi) d'étouffer le scandale, Antigone refuse et Créon est obligé de la condamner bien que son fils, Hémon soit fiancé avec elle. Créon lui apprend seulement qu'elle sera enterrée vivante, ce qui la réduira au désespoir. Restée seule avec un garde, Antigone voit là son "dernier visage d'homme", malheureusement pour elle, il ne lui parle que de grade, service, et ne peut réconforter ou même donner de la sympathie à cette condamnée à mort. Nous étudierons ce passage. Nous nous demanderons comment Anouilh parvient à nous faire ressentir la pitié et la peur à travers les genres de la tragédie et du comique. Dans un premier temps, nous étudierons en quoi le personnage d'Antigone est en opposition avec celui du garde et dans un second temps, nous étudierons le coté tragique de ce dialogue et en quoi Antigone est une héroïne pathétique.
Nous commencerons par l'étude de l'opposition entre le personnage d'Antigone et celui du garde. Cette scène est composé de deux personnages qui sont Antigone et un garde. Le garde nous est présenté comme un personnage égoïste et cupide « si on me fouille, moi » le « moi » souligne son égoïsme. De même avec la didascalie « il