Antigone résumé
Alors qu'Antigone s'en va accomplir ce qu'elle estime être son devoir religieux, Créon développe, avec quelque grandiloquence, devant le chœur des vieillards thébains -choisis pour leur docilité- sa philosophie politique (le service de la cité, le bien du peuple) et se propose crânement à l'épreuve du commandement et des lois. Il y glisse une menace voilée adressée au Coryphée, le soupçonnant de corruptibilité (au service des esprits rebelles).
Le Garde vient alors informer le roi du viol de son décret. Le Coryphée suggère à celui-ci que son interdiction était peut-être une mauvaise décision (« Cette affaire là pourrait bien être envoyée par les dieux »). Créon se fâche et lui ordonne le silence. Le Garde, lui, est brutalement accusé d'être l'auteur du forfait rapporté, cela « pour de l'argent ». Le roi le menace des pires sévices s'il ne ramène pas rapidement un coupable afin de s'innocenter.
C'est le cœur chargé de réticences (« il y a une chose qui importe avant tout : sauver sa peau ») qu'il revient accompagné d'Antigone, prise en flagrant délit de récidive. L'affrontement est immédiat et total : la jeune fille affirme l'illégitimité de l'édit royal en se réclamant des lois divines, non écrites et éternelles. Au fil de l'argumentation, Créon cède le terrain. Après que la jeune fille a justifié sa lutte par l'amour fraternel, exposant ainsi sa motivation fondamentale (« je ne suis pas faite pour vivre avec ta haine, mais pour être avec