Antigone
Après qu'Œdipe comprend qu'il a tué son père et épousé sa mère, il se crève les yeux, lègue le trône à ses deux fils qui devraient gouverner en alternant chaque année, et part avec Antigone, sa fille, errant dans les rues. À la mort de son père, Antigone regagne le palais de Thèbes, où elle vit avec sa sœur Ismène. Polynice vient, à la tête des armées d'Argos, ville ennemie de Thèbes, reprendre le trône à son frère Étéocle, qui refusait l'alternance prévue. Les deux hommes s'entretuent lors d'un combat singulier. Créon, nouveau roi de Thèbes et frère de Jocaste, ordonne des funérailles solennelles pour Étéocle, mais interdit d'ensevelir son autre neveu, Polynice, considéré comme traître à la Cité. Seule Antigone s'oppose à cette décision et refuse de s'y soumettre. Ayant fait donner une sépulture à Polynice, elle est condamnée par Créon à être enterrée vivante dans le tombeau des Labdacides.
Son fiancé Hémon, fils de Créon, se tue sur le cadavre d'Antigone et l'épouse de Créon se suicide après avoir appris la mort de son fils Hémon.
L’Antigone d’Anouilh
L’Antigone d’Anouilh est inspirée du mythe antique, en rupture avec la tradition de la tragédie grecque.
« L'Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre ».
Le personnage d’Antigone est l'allégorie de la Résistance s'opposant aux lois édictées par Créon qu'elle juge iniques. Elle refuse la facilité et préfère se rebeller, ne voulant pas céder à une prétendue fatalité...
Analyse de l’œuvre d’Anouilh
Le personnage d'Antigone est pour moi une figure complexe et envoûtante.
À l'opposé des héroïnes mythiques, elle a un physique « ingrat », « petite », « maigre », « mal peignée », « noiraude et peu coquette » nous dit Jean Anouilh.
Cette jeune fille qui aurait