Antigone
Henri Bauchau
La petite enfance d'Henry Bauchau est marquée par l'invasion allemande et l'incendie de la maison maternelle à Louvain. Le romancier évoquera ce drame dans un livre. Il fait des études de droit à l'université de Louvain. Il exerce des activités dans le journalisme puis est mobilisé lors de la deuxième guerre mondiale. Pendant la guerre, de juillet 1940 à juin 1943, il sera responsable du Service des volontaires du travail pour la Wallonie (SVTW), avant de rejoindre un mouvement de Résistance armée. Son action dans le cadre du SVTW lui vaudra d'être soupçonné après la Libération, mais il est officiellement acquitté par le tribunal militaire. Blessé néanmoins par cette incrimination, il partira de la Belgique. A Paris, il travaille dans la distribution de livres, principalement pour l'éditeur franco-algérien Edmond Charlot. Il fréquente Camus et bien d'autres célébrités. De 1947 à 1951, Bauchau entreprend une psychanalyse auprès de Blanche Reverchon, l'épouse du poète Pierre Jean Jouve. Cette analyse marquera profondément sa pensée. Cette psychanalyste le convainc d’écrire. «Il faut écrire ou crever ».
C'est en 1958 qu'il publie son premier recueil de poèmes, Géologie, qui obtient un prix. Sa vie se partage entre la France, la Suisse et la Belgique ; entre l'enseignement, la psychanalyse et l'écriture ; entre succès et difficultés financières. Il écrit un essai sur la vie de Mao qui lui demande huit ans de travail. Dans les années quatre-vingt il reçoit un prix de littérature pour l'ensemble de sa carrière.
Enfin, il commence son cycle mythologique et donne successivement Œdipe sur la route (1990), Diotime et les lions (1991) et Antigone (1997). Parallèlement, la publication de son Journal éclaire la création, permet de comprendre l'importance que représentent pour l'écrivain la poésie, les rêves, l'inconscient et l'écriture.
Henry est une figure culte dans la littérature francophone belge. Son