antigone
La singularité du texte théâtral tient tout d'abord au fait que l'auteur s'y exprime uniquement à travers les paroles de ses personnages et ne peut intervenir directement dans le dialogue. Il ne dispose pas de la souveraine liberté du romancier qui peut détailler les pensées des personnages, commenter l'action, etc.
De plus, le dramaturge doit tenir compte non seulement des caractéristiques formelles imposées par le genre, mais aussi de la vocation du texte à être joué. Bien qu'il existe de rares textes qui ne sont pas prévus pour la scène, la plupart en effet sont écrits avant tout en vue de leur représentation. L'écriture théâtrale est par ailleurs soumise à une contrainte temporelle : la pièce se joue dans un temps très court.
• La première scène fait connaître les principaux personnages et la situation dans laquelle ils se trouvent : c'est l'exposition. Souvent l'action est prise en cours : on parle d'une exposition in medias res.
• L'action est ensuite représentée pratiquement en temps réel ; c'est ce qu'énonce la règle de l'unité de temps dans le théâtre classique.
" Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâte rempli. " édicte Boileau dans son Art poétique.
Différents événements ou péripéties constituent l'intrigue qui se dénoue finalement dans le dernier acte.
Une pièce de théâtre développe trois types d'énoncés, qui se distinguent visuellement les uns des autres par des variations typographiques : les paroles prononcées par les personnages (les répliques) qui sont transcrites sans enrichissement typographique particulier ; les noms des personnages qui prennent la parole ou sont présents sur scène, sont transcrits le plus souvent en capitales d'imprimerie ; les didascalies, c'est-à-dire les informations relatives au lieu de l'action, aux gestes ou déplacements des personnages, aux intonations, aux bruits, aux costumes, etc., sont en italique.
Enfin, le texte