Antoine LAVOISIER
En 1772, il pratique des expériences sur la combustion d’échantillons de phosphore et de soufre : il découvre que leur masse augmente lorsqu’on les chauffe fortement en présence d’air. Il met également à jour que la litharge (oxyde de plomb [II], un minerai de plomb), chauffée en présence de charbon de bois, est réduite en plomb avec une diminution de masse et un dégagement gazeux. Lavoisier appelle cette expérience « l’une des plus intéressantes [découvertes] […] depuis l’époque de Stahl », bien que des observations semblables aient été faites 20 ans plus tôt. Cette découverte s’oppose à la doctrine du phlogistique, selon laquelle la réduction d’un minerai en plomb impliquerait un gain de masse, et non une perte. Elle amène alors Lavoisier à détruire le mythe du phlogistique.
En 1774, Lavoisier apprend de Priestley la découverte de « l’air déphlogistiqué ». En pratiquant ses propres expériences avec ce nouveau gaz, il comprend rapidement qu’il se trouve en présence du principe sous-jacent à la combustion, à la réduction, à la respiration et à l’acidité. Comme Priestley, Lavoisier démontre que ce nouvel air forme la fraction de l’atmosphère qui permet la vie des animaux, ce qui le conduit à le baptiser initialement « air éminemment respirable ». Lavoisier montre aussi que la combustion et