APP Communication
STAGE 1 - S1
Situation :
Nous sommes le jeudi 07/11/13. L’aile ou je travaille habituellement étant assez calme j’en profite pour prêter main forte à l’aile 2. L’infirmière référente du secteur me propose de la suivre pour voir une toilette complète au lit d’un patient atteint d’un glioblastome temporal droit, sous antispasmodique (présence de convulsions lors des soins). Je n’ai jamais vu ce patient, je ne connais ni cette pathologie ni les soins dont il bénéficie. Lorsque je rentre dans la chambre de M. D je me positionne face à lui, comme je le ferais avec n’importe quel patient. Je n’ai aucun retour : ni auditif, ni physique, ni visuel. Il reste yeux clos et ne s’exprime pas.
J’apprendrais plus tard, au débriefing de mon ressenti sur le soin prodigué, que ce patient était en phase terminale de soins palliatifs.
Problématiques :
Après avoir mis en place le matériel pour la toilette et installé le patient je me suis senti inutile voir même gêné pendant les 5 premières minutes du soin face à ce corps « prison ». Je n’ai pas réussi à apprécier ce moment, qui d’habitude est un moment agréable pour moi, restant concentré principalement sur ma difficulté à entrer en communication avec le patient.
Il aura fallu que l’infirmière ait besoin de sortir de la chambre et que je me retrouve seul avec lui pour réussir à trouver une solution pour combler le vide et la gêne que j’ai pu ressentir. Je me suis souvenu d’une phrase de l’infirmière me retraçant rapidement la vie professionnelle du patient qui me disait que son métier avait beaucoup compter pour lui. C’est donc en jouant sur ce sentiment que la communication a pu s’établir entre nous.
Je me suis senti obligé de trouver une solution n’étant pas habitué au silence face à une situation difficile. Etait-il vraiment nécessaire de parler pour que le patient se sente bien ? Pourquoi n’ai-je pas privilégié un contact physique plutôt qu’oral en premier abord ?