Apprendre et faire apprendre
Livre paru aux PUF, d'Etienne Bourgeois et Gaëtane Chapelle, en février 2006 La recherche sur « apprendre » peut-elle aider à faire apprendre? Présentation Les enseignants et les formateurs peuvent-ils espérer que la psychologie scientifique les aide dans leur pratique? Cet ouvrage prend le parti d'affirmer que, même si la science ne peut apporter toutes les réponses attendues, elle peut identifier des conditions nécessaires, mais non suffisantes pour apprendre et faire apprendre: des conditions liées aux caractéristiques des apprenants en interaction avec les caractéristiques de leur environnement d'apprentissage. Les psychologues d'aujourd'hui n'étudient plus l'apprentissage avec un grand « A », comme s'il s'agissait d'un objet défini et statique. Ils préfèrent en décrypter les mécanismes et les dynamiques spécifiques. Leur objet est donc moins l'apprentissage qu'apprendre, verbe d'action qui permet d'intégrer les facettes cognitives, affectives et sociales en jeu. L'expression « faire apprendre » rappelle par ailleurs que l'action ne se déclenche pas nécessairement d'ellemême. Elle nécessite une implication de l'apprenant lui-même, mais aussi de celui qui lui transmet connaissances et compétences: l'enseignant, le formateur ou tout autre éducateur. Les auteurs ont dès lors choisi de convoquer les sous-disciplines de la psychologie qui, en 2006, peuvent l'éclairer: les neurosciences cognitives, mais aussi la psychologie sociale et la psychologie de la motivation. Les théories de l'apprentissage; un peu d'histoire Les théories de l'apprentissage sont très variées et se sont montrées parfois divergentes: selon les fonctionnalistes, il ne peut y avoir apprentissage sans action et sans réflexion sur l'action. Selon les béhavioristes, l'apprentissage correspondait à l'établissement d'une connexion entre un stimulus et une réponse comportementale; l'apprentissage serait donc complètement déterminé par l'environnement. Les gestalistes