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Les élections d’avril 1848 sont doublement révélatrices :
1. La majorité du pays, qui s’est exprimée par le suffrage universel, est conservatrice. Elle ne veut pas de ces Révolutionnaires qui selon les remarques de Tocqueville et Marx singent la Grande Révolution sans la continuer effectivement.
2. Le suffrage universel marque la fin du monopole politique exercé par la capitale : la province peut désormais remettre en question une résolution parisienne.
La Constitution du 4 novembre 1848 et l’onction populaire[modifier | modifier le code]
L’Assemblée avait eu à régler le problème des émeutes de juin, puis décidé de confier un pouvoir exécutif dictatorial au général Cavaignac (qui avait brisé les émeutes de juin). L’option de l’Assemblée est claire : un nouveau régime bourgeois devra s’appuyer sur une Constitution qui établira légalement la République. La Constitution est rapidement préparée et promulguée le 4 novembre 1848.
Les paris impossibles des Constituants[modifier | modifier le code]
Cette Constitution renoue avec le passé : d’une part avec la Révolution française d’autre part avec la République, qui sort d’un long exil intérieur (exil depuis le consulat).
Il est donc logique que son fondement soit démocratique et qu’elle consacre une souveraineté nationale reposant sur le suffrage universel. Mais le triomphe de cette souveraineté nationale a été trop rapide, et elle va être bafouée.
La Constitution du 4 novembre présente deux lacunes importantes :
1. elle est privée de 2 supports qui lui auraient permis de s’ancrer dans le pays : le parlementarisme et le libéralisme.
Le parlementarisme est rejeté car il apparaît comme un produit de la Monarchie constitutionnelle.
Le libéralisme n’apparaît plus comme un idéal.
2. Si un réalisme manifeste est perçu dans les préoccupations sociales, un irréalisme constitutionnel est apparent. Cette pesanteur du passé les a incités à tenir compte de