Approche critique du liberalisme, pierre rosanvallon
Penser le Libéralisme Pierre Rosanvallon
Dans son article, Pierre Rosanvallon se penche sur la signification du terme Libéralisme qu’il considère comme le synonyme de la société moderne telle que nous la connaissons. En effet, Pierre Rosanvallon distingue dans un premier temps les concepts de libéralisme économique, d’un point de vue purement technique, du libéralisme politique, pour ensuite démontrer historiquement comment le premier, l’économie de marché, a fait naître le second se substituant progressivement à l’ordre politique en place en induisant un pacte politique. Pour se faire, Pierre Rosanvallon reprend les fondements de la théorie politique pour démontrer que l’ordre social tel que celui défini par Hobbes et Rousseau n’est applicable que à une échelle nationale, au sein d’une même société, mais échoue à expliquer l’évolution des rapports entre les nations tels que nous les connaissons. En d’autres termes l’évolution des rapports politiques entre les différentes sociétés ne pourraient s’expliquer que par un rapport de force économique plutôt que par un contrat social qui est de par sa nature impossible en temps de guerre, d’où le rôle du marché. Le deuxième argument de Pierre Rosanvallon est que le contrat social permet d’instaurer un ordre dans la société mais ne permet nullement de la réguler. L’idée est qu’une société basée sur les libertés individuelles peut voir ses règles établies par le pouvoir politique sous forme de contrat social implicite, mais ne peut nullement être régulée de manière pérenne autrement que par le marché. Pour étoffer son argumentation, Pierre Rosanvallon renvoie aux théories d’auteurs classiques tels que celle de Montesquieu ou, plus radicale, celle de Paine pour opposer la brutalité des rapports hiérarchique d’une société contrôlée par le seul contrat sociale par opposition aux rapports dictés par le « doux commerce ». Nos sociétés auraient donc laissé le marché prendre de