Approche du romantisme - question sur le corpus
Correction de la question sur le corpus
Corpus :
Texte 1 : Alphonse de Lamartine (1790-1867), Le Lac, Méditations poétiques (1820)
Texte 2 : Alfred de Musset (1810-1857), La Nuit de Décembre (1835)
Texte 3 : Victor Hugo (1802-1885), Fonction du poète, Les Rayons et les Ombres, I (1840)
Texte 4 : Victor Hugo, Le Mendiant, Les Contemplations, V, 9 (1856)
Sujet : A partir de ces quatre textes, définissez ce qui fait l'essence du romantisme en poésie. Votre réponse doit être synthétique, c'est-à-dire ne pas passer en revue les textes les uns après les autres.
Le corpus proposé associe quatre poèmes versifiés appartenant à la première moitié du XIXème siècle : le premier, Le lac, est extrait du recueil Méditations poétiques composé par Lamartine en 1820 ; le second est le long poème de Musset, La Nuit de Décembre, publié en 1835 ; enfin, les deux derniers ont pour auteur Hugo et figurent dans deux de ses recueils majeurs, Fonction du poète, dans Les Rayons et les Ombres, I (1840) et Le Mendiant, dans Les Contemplations, V, 9 (1856).
Nous nous demanderons en quoi ces quatre textes nous permettent de mettre en lumière ce qui fait l'essence du romantisme en poésie. Pour cela, nous étudierons l'expression des sentiments personnels, puis l'engagement plus général au service d'une cause qui dépasse le simple individu.
Trois de ces quatre poèmes appartiennent au registre lyrique. Le « je » y est dominant et exprime une profonde souffrance. C'est la perte de l'être aimé pour Lamartine « Regarde ! Je viens seul m'asseoir sur cette pierre / Où tu la vis s'asseoir. » (vers 7 et 8 du Lac), c'est la quête quasi hallucinatoire de son double, symbole de sa solitude essentielle pour Musset « Qui donc es-tu, toi que dans cette vie / Je vois toujours sur mon chemin ? […] Ami, je suis la Solitude. » (vers 110-111 et dernier vers de La Nuit de Décembre), c'est la vision d'une humanité exclue et souffrante en la personne