approches de la responsabilité sociale
L’éthique : des normes de valeurs portant sur les produits, les services et les comportements
Historiquement, les premières approches de la responsabilité sociale s’appuyaient sur des points de vue philosophiques ou religieux, au regard de « normes morales » prohibant des produits ou des secteurs d’activités (alcool, tabac, armements, etc.) et prescrivant des comportements souhaitables conformément à l’éthique ou au bien commun (allocations de dons de charité, mécénats, contribution à des causes d’intérêt général). Ces approches fixent à l’entreprise une finalité sociétale plus large que la maximisation des profits des actionnaires. Elles ont été développées dans des perspectives et des cadres (sectes protestantes et puritanisme évangélique dans la Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle, fonds islamiques d’investissements, fonds catholiques, fonds juifs, fonds verts, fonds droits de l’homme, etc) qui relèvent de l’éthique ou du militantisme. Pour y répondre, par conviction ou par nécessité, de nombreuses entreprises, notamment multinationales, adoptent des chartes éthiques mettant en avant les idéaux-types et les valeurs communes de leurs organisation, comportements et relations externes. Dans ce mouvement, se retrouvent les fonds d’investissement dits « éthiques » privilégiant les constitutions de portefeuilles sur des indices ou des sélections correspondant aux convictions de leurs souscripteurs : rejet du tabac, de l’alcool, des armements, des violations de droits de l’homme, des atteintes à l’environnement, etc. Ces approches se heurtent à de fortes critiques mettant en cause: la responsabilité des entreprises vis-à-vis de la société en lieu et place des pouvoirs publics et des partenaires sociaux ; la légitimité des dirigeants d’entreprises à allouer unilatéralement les ressources de l’entreprise à des causes d’intérêt général et la réduction consécutive des revenus des actionnaires alors même que ceux-ci