Apres avoir présenté le processus de moyennisation de la société française, vous en montrerez les limites
Les doutes que l’on peut avoir aujourd’hui s’opposent avec la situation des Trente Glorieuses, caractérisée par le sociologue Henri Mendras comme un mouvement de moyennisation. On peut définir ce terme comme étant un phénomène de réduction d’inégalités (mesurées par des indicateurs quantitatifs), mais également un effacement des frontières sociales (le mode de vie des couches moyennes se diffusant, il y a une réduction des différences entre catégories sociales, en termes qualitatifs). Il qualifiait cette évolution de « Seconde Révolution française », ce qui nous montre l’importance qu’elle a prise au sein de la société.
Peut-on donc dire que ce mouvement de moyennisation n’a été finalement qu’une étape et qu’elle s’est estompée voire qu’elle a disparu de nos jours ?
Afin de répondre à cette question, nous allons d’abord présenter les caractéristiques du mouvement de moyennisation qu’a connu la France pour ensuite expliquer les limites ou les bornes qu’elle connaît aujourd’hui.
Trois grandes évolutions semblent pouvoir caractériser ce processus de moyennisation débuté lors des Trente Glorieuses : il est d’abord marqué par une évolution des parcours sociaux des catégories « moyennes », qui s’accompagne d’une homogénéisation des modes de vie et d’un sentiment d’appartenance à une classe moyenne.
Tout d’abord, on assiste a une expansion des classes moyennes : les catégories typiques des classes moyennes, surtout salariées du tertiaire prennent leur essor. Premièrement, on assiste à l’augmentation des PCS intermédiaires (cadres et professions intellectuelles supérieures et professions