Après avoir montré comment les innovations permettent d’accroître la productivité du travail, vous étudierez les effets de cette augmentation sur l’emploi.
I - TRAVAIL PREPARATOIRE
1. Sur la période 1990-1999, les Etats-Unis et l’Italie connaissent des situations inverses. Aux Etats-Unis, la croissance économique relativement soutenue, de l’ordre de 3,1% en moyenne par an permet à la fois d’obtenir des gains de productivité élevés ; la productivité du travail par tête s’est accrue de 1,8 % en moyenne par an, et une hausse de l’emploi équivalente à 1,3% en moyenne par an.
En Italie, une croissance économique faible, de l’ordre de 1,4% en moyenne par an, inférieure à celle de la productivité du travail, qui était de 1,6% en moyenne par an, entraîne alors une destruction d’emploi : le volume d’emploi diminue de 0,3% en moyenne par an.
Ainsi, la productivité par tête mesure le rapport entre le volume de production et le nombre de salariés utilisé pour cette dernière ; d’après la relation de Fourastié, la variation de l’emploi dépend donc de la différence entre celle du PIB et celle de la productivité du travail. Avec des gains de productivité comparables en Italie et aux Etats-Unis, ce sont donc des différences importantes de croissance économique, qui entraînent ces effets négatifs ou positifs en terme de création d’emplois !
2. L’innovation est l’application industrielle et commerciale de l’invention. Elle peut prendre trois formes différentes dans l’entreprise. Tout d’abord, les innovations de produit correspondent à un produit nouveau ou à l’incorporation d’une nouveauté à un produit déjà existant. Ensuite, les innovations de procédé concernent les techniques de fabrication, plus précisément le capital fixe ou l'organisation de la production ou de la commercialisation. Enfin, les innovations organisationnelles correspondent à l’organisation de l’entreprise et du travail ; l’application du fordisme, avec l’introduction de la