Après la lecture de 1984, de Georges Orwell

Nous voilà au milieu d’une belle soirée d’été, en 2053. Je me promène dans les ruines d’une ancienne ferme, en espérant retrouver des traces de la vie de mes arrières grands-parents, qui ont vécu à la fin du 20ème et au début du 21ème siècle. Voilà qu’en me baladant j’aperçois un i-view, ce vieil appareil muni d’une caméra et d’un micro, qu’utilisaient tous les jeunes « à la pointe de la technologie » au temps de mes aïeux. J’ai donc cherché après un très vieil ordinateur pour savoir lire ce qui était resté sur l’appareil, et le texte qui suit retranscrit ce que j’ai pu entendre. Il s’agissait des derniers instants de la vie de mon arrière grand-père…

« Marie, j’en ai assez de cette vie. Depuis l’arrivée de ce charlatan de Darlecht au pouvoir, en 1973, notre vie est devenue misérable. Ce dictateur nous a presque tout enlevé. Il règne ici en maître absolu, et plus personne n’existe pour lutter contre lui. Il a conquis la planète entière et éliminé ou ce qu’il appelle rééduqué, ce qui est plutôt une torture, tous ses opposants. A cause de cela, le peuple est obligé d’approuver ce qu’il dit et d’effectuer toutes les tâches, même les plus idiotes, qu’il demande. Cela me fait penser à un livre que j’ai lu étant jeune, 1984 de G. Orwell. Le maître dans cette histoire arrivait même à faire croire à un peuple entier que l’addition de deux et deux donnait cinq. Nous n’en sommes pas vraiment loin.

Durant cette maudite vie, j’ai enduré plusieurs guerres, car notre chef disait sans cesse « la guerre, c’est la paix ». C’est d’ailleurs pour cela qu’il a conquis le monde. Il répétait sans cesse que pour avoir la paix, il ne fallait pas d’ennemis, et que la seule solution pour ne pas avoir d’ennemis était de contrôler tout. Pour arriver à cela, il a fallu plus de 50 ans de guerres qui se succédaient, et des millions d’hommes morts au combat. Nous retrouvons encore ici une ressemblance à 1984, où la guerre était éternelle