Après moubarak ?

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Après les manifestations en Tunisie et le renversement du dictateur en Tunisie, deux questions apparaissaient dans tous les médias occidentaux et colonisaient l’esprit des analystes : le phénomène allait-il se propager dans d’autres pays arabes et, partant, qu’elle allait être le rôle des islamistes après la chute des dictatures. Qui aurait pu penser que le régime tunisien allait ainsi s’effondrer ; qui donc aurait pu prédire que l’Egypte allait ainsi vivre des mobilisations sans précédent. Un verrou est brisé, rien ne sera plus jamais comme avant et il est fort probable que d’autres pays suivront l’exemple de l’Egypte a plus ou loin long terme (si le régime tombait) puisque ce dernier est autrement plus central et symbolique sur le plan politique et géostratégique que la Tunisie.

Reste la question des islamistes dont la présence a justifié, pendant des décennies, que l’Occident acceptât et soutînt les pires des dictatures dans le monde arabe. Ces dernières diabolisaient leurs opposants islamistes, au premier rang desquels les Frères Musulmans égyptiens qui représentent historiquement le premier mouvement de masse structuré avec un poids politique conséquent. Cela fait près de soixante ans que la confrérie est illégale tout en étant autorisée et qu’elle manifeste une forte capacité de mobilisation à chaque échéance électorale plus ou moins démocratique (syndicats, élections municipales et parlementaires, etc.) Le Frères Musulmans seront-ils en Egypte la force montante de l’après Moubarak et, le cas échéant, à quoi pouvons-nous nous attendre de la part d’une telle organisation ?

On entend souvent en Occident des analyses superficielles, et souvent très orientées idéologiquement, concernant l’islam politique en général et les Frères Musulmans en particulier. Or l’islamisme, non seulement est constitué de tendances très diverses, mais celles-ci ont également évolué avec le temps au gré des péripéties de l’Histoire. Les Frères Musulmans ont commencé par être,

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