architecture romane
La terminologie "art roman" apparaît pour la première fois en 1818.Toute définition de l'architecture romane telle que celle qui précède est nécessairement réductrice dans la mesure où cette architecture recouvre des réalisations d'une grande variété et construites sur une longue période. On attribue parfois le qualificatif de « roman » à des édifices dont la datation est très incertaine, simplement parce qu'on y retrouve des techniques ou une ambiance qui semblent romanes à l'observateur moderne : voûte en berceau, arc en plein cintre ou chapiteaux historiés par exemple… En fait, il existe des édifices romans charpentés et non voûtés (dans les pays scandinaves surtout), tandis que le berceau en plein cintre est plutôt l'exception par rapport à l'arc légèrement brisé. Enfin, bien des chapiteaux romans ne sont pas historiés.
On peut donc définir l'architecture romane sur des critères plus subjectifs, plus ou moins bien étayés par ce que nous croyons savoir des interprétations religieuses de ces époques. On pourrait donc dire, même si cette présentation s'applique mal au caractère ascensionnel des grandes églises auvergnates, que l'architecture romane, notamment dans les édifices de petite taille, procure au visiteur le sentiment d'une certaine massivité qui évoque plus l'ombre, la pénombre ou cette « lumière profonde » dont parle Yves Bonnefoy que les envolées lumineuses des verrières gothiques.
Une interprétation veut que cette architecture ne relève pas d’une ascendance pour une finalité glorieuse, mais plutôt d’une « transcendance vers le bas