L’Argent est un roman d’Émile Zola publié en 1891. C’est le dix-huitième volume de la série les Rougon-Macquart. Ce roman est dit « naturaliste » même si Zola le définit comme étant « un roman sur la bourse », ce qui, à mon avis, serait plus approprié. En effet, ce roman aborde comme thème principale celui de la Bourse et de la spéculation mais il touche également aux scandales qui en découlent. Ce roman se déroule lors du second Empire.
Zola s’est inspiré des scandales financiers qui ne manquaient pas à son époque. Au moment où il écrit L’Argent on est en plein dans le scandale de Panama. Le scandale de Panama est une affaire de corruption liée au percement du canal de Panama, qui éclaboussa plusieurs hommes politiques et industriels français et ruina des centaines de milliers d'épargnants. Le héros de l’histoire est Aristide Saccard (avec comme autre personnage principal : Madame Caroline.), frère du ministre Eugène Rougon, cinquantenaire ruiné par le jeu mais toujours en quête de fortune. Saccard fait face à de mauvaises affaires, il se voit donc obligé de vendre ca propriété du parc Monceau afin de régler ses créanciers, puis il loue deux étages d’un hôtel où il installe la Banque Universelle, destinée à financer les projets de mise en valeur du Moyen-Orient. Saccard va retrouver la gloire et l’argent, il va créer une « puissance boursière » autour de lui. Mais toute cette puissance garde un secret. En effet, cette Banque Universelle est fragile puisque Saccard ne cesse d’acheter ses propres actions afin de gonfler son univers. Zola oppose deux comportements celui de Saccard et celui de Gundermann. Saccard pense avoir un rival celui-ci s’appel Gundermann. Gundermann est un solitaire, un bourreau de travail, il consacre toute son énergie à la gestion de ses biens. Les femmes n’ont plus de place dans sa vie. À l’opposé, Saccard est instinctif, jouisseur. L’argent est censé lui apporter les plaisirs : nourriture, boisson et surtout la possession des corps