Argent liquide_pourquoi on veut le supprimer
Joseph T. Salerno
(Traduction de Claire Diaz, version anglaise du texte ici et ici)
▪ Cela fait longtemps que les gouvernements abhorrent les espèces car elles permettent des achats en toute confidentialité. Il y a toutefois un problème encore plus important : les détenteurs de cash peuvent alerter de leur manque de confiance envers les banques centrales en retirant tout leur argent du système financier.
En avril, la Grèce annonçait taxer les retraits d'espèces pour décourager les citoyens grecs de vider leurs comptes en banque. Ainsi, maintenant, les Grecs payent un euro par tranche de 1 000 euros retirés, soit un dixième de pourcent. Ce n'est pas en soi un montant important mais le principe même de cette taxation ouvre la porte à un nouveau système dans lequel la parité entre l'unité monétaire et l'unité des dépôts bancaires est brisé. Un euro en banque n'est plus égal à un euro dans votre poche.
Pourquoi une telle mesure a-t-elle été prise ? Pourquoi le gouvernement grec a-t-il pris cette décision ?
Il s'agit en fait d'une décision gouvernementale anti-cash que les économistes grands publics aiment à colporter ces derniers temps à la une des médias...
En route pour les taux d'intérêts négatifs
Pour simplifier les calculs et pour illustrer l'effet de cette mesure, supposons que la "surtaxe" grecque soit de 10 euros pour chaque tranche de 100 euros retirés. Maintenant, au lorsque vous souhaiterez convertir un euro "numérique" de votre compte en un euro en espèces, vous devrez accepter de payer lors de votre retrait, et vous ne pourrez les avoir qu'en retirant en réalité 1,10 d'euros du solde de votre compte en banque.
Voilà un taux négatif de 10% : pour chaque euro demandé, vous ne recevez que 90 centimes. Cela veut dire que vos achats en espèces vous coûteront plus cher que si vous les régliez avec votre carte bancaire.
Au même moment, le gouvernement grec a dit très clairement que si vous déposiez de