Argumentation
L’argumentation
I. Mode d’argumentation.
A. Persuader. Persuader c’est s’adresser à la sensibilité, voire à l’inconscient du lecteur, de l’auditeur ou du spectateur pour lui faire partager une opinion.
On persuade par le rire, l’émotion, en établissant une complicité.
On persuade par la gestuelle, le ton de la voix et les costumes.
Dans les textes écrits, les figures de rhétoriques relèvent de l’art de persuader.
L’image publicitaire joue essentiellement sur la persuasion.
B. Convaincre. Convaincre c’est s’adresser à la raison du lecteur, de l’auditeur ou du spectateur pour lui faire partager une opinion.
On use pour cela d’une argumentation logique, de faits ou de statistiques ayant de valeur de preuve.
Un raisonnement courant : le syllogisme
Le syllogisme est construit en trois temps : deux constatations (prémisses majeures et les prémisses mineures) et la conclusion.
Exemple: « Tous les hommes sont mortels » « Or Socrate est un homme » (la prémisse mineure dépend de la majeure) « Donc Socrate est mortel »
Le syllogisme est souvent incomplet soit parce qu’une des prémisses est évidente et n’a pas besoin d’être rappelée, soit parce qu’on laisse au lecteur le soin de conclure.
Il est souvent pertinent, utile dans l’étude d’un texte argumentatif de rétablir un syllogisme implicite:
Maréchale: C’est donc vous qui ne croyez rien ?
Diderot: Moi- même.
Maréchale: Cependant votre morale est celle d’un croyant.
Le syllogisme implicite de la Maréchale est:
Seuls les croyants ont de la morale
Or Diderot à de la morale
Donc Diderot est un croyant.
Seuls les croyants ont de la morale
Or Diderot ne croît pas
Donc Diderot n’a pas de morale.
Rétablir le syllogisme permet de mettre en évidence sa fausseté : la prémisse « les croyants pratiquent la morale » devrait être « seuls les croyants pratiquent la morale » pour justifier l’étonnement de la Maréchale.
Un syllogisme peut permettre de construire une réponse.
Exemple: