Argumentation - Faut-il montrer la violence?
Racine et Corneille

Deux critiques littéraires, qui sont amis depuis longtemps, discutent un midi sur la terrasse d'un café...

MAXIMILIEN: Eh bien, voyez-vous mon cher ami, je viens de finir mon deuxième roman sur l'art théâtral de Racine! J'en suis très fière! De plus, Racine m'a toujours passionné, c'est un génie du théâtre au XVIIème siècle! Par exemple, il respecte parfaitement la règle des trois unités: ses pièces ne durent jamais plus de 24 heures, il y a toujours une action principale et un seul lieu! De plus, il est totalement dans le vraisemblable se dont raffole les spectateurs de l'époque car cela les touchent et leur font ressentir la pitié et la terreur, deux sentiments maîtres dans la tragédie!

AUGUSTE: C'est bien mon ami... Mais je me permets de vous imposer la grandeur de Corneille bien que non comprise durant son temps. En effet, cet innovateur comparable a Victor Hugo, n'utilisait pas les trois unités car cette règle le gênait: elle donne une pièce trop superficielle et ne laisse pas libre aux idées plus modernes et moins ternes. C'est d'ailleurs pour cela que Corneille ne travaille pas non plus dans le vraisemblable mais dans l'invraisemblable car cela créé des situations hors du commun qui intrigue le spectateur et change de la structure stricte de la tragédie classique.

MAXIMILIEN: Oui mais enfin Corneille ne faisait pas de la tragédie puisqu'il ne respectait pas les règles! De son côté Racine est entièrement dans les règles; il choisi des personnages nobles, de l'antiquité légendaire, ce sont des hommes et des femmes en proie à des passions violentes, qui sont impuissants à les dominer. Le héros racinien n'est pas libre et il est l'artisan de son propre malheur. Racine peint la passion amoureuse, la haine et la jalousie qui sont des conflits communs et tragiques. La passion racinienne fait oublier le respect dû a un être aimé. Tout cela montre la puissance de la tragédie racinienne.