Argumentation
Vous a-t-on toujours dis que les armes étaient ce qu’il y a de plus dangereux sur Terre ? N’entendez-vous pas, chaque jour, des personnes blessées par balle, juste par tir accidentel ? Par attentat ayant fait un nombre incalculable de morts ? N’avez-vous jamais remarqué que les plus grands dirigeants arrivent au pouvoir avec de belles paroles ? Ou bien simplement, que vous vous souvenez bien mieux d’une parole blessante venant de vos parents, que d’une fessée reçue dans l’enfance ? Bien sûr, il existe cette forme de violence dont nous n’entendrons jamais parler aux nouvelles, ni dans les potins de la ville ; la violence des mots, qui laisse de nombreuses victimes ou blessés derrière elle. La plus redoutable de toutes les armes est la parole, des mots prononcés qui restent à jamais gravés dans nos mémoires.
Un mot énoncé mal intentionnellement blessera la personne vers qui il est dirigé. Les armes blessent, certes, mais c’est une blessure qui se referme. Mais les mots, ces sinistres mots qui sont formulés pour faire mal, laissent une blessure qui rarement se referme. Ces mêmes mots qui ne finissent plus de résonner à nos oreilles, qui, ancrés dans notre mémoire, hantent nos rêves et les transforment en cauchemars. Nous les haïssons, ces mots prouvant encore une fois la méchanceté humaine. Plus redoutables que toutes les armes réunies, ils nous détruisent à petit feu, ces mots maudits. Prenons l’exemple d’un petit enfant, ayant des parents parfois peu scrupuleux, qui lui diront un jour : « Tu n’arriveras jamais à rien dans la vie, tu es un bon à rien », et ce même enfant, tellement ces paroles auront eu un impact sur sa façon de penser et de voir les choses, va réagir, plus ou moins bien selon la personnalité, en démontrant soit à ses parents qu’ils ont tort, soit en s’enfonçant davantage dans la misère dans laquelle ses parents l’auront conduit.
Un autre exemple de la puissance des mots est leur utilisation.