Argurmentation écrite et dissertation
ARGUMENTATION ECRITE ET DISSERTATION DANS LES PLANS D’ETUDES SUCCESSIFS DE FRANÇAIS A L’ECOLE DE CULTURE GENERALE. Anne Monnier
Université de Genève FORENSEC, IUFE Pavillon Mail 40, Boulevard du Pont d’Arve CH-1205 Genève anne.monnier@unige.ch
Mots-clés : Argumentation, curriculum, didactique du français, dissertation, secondaire postobligatoire. Résumé. Les années 70 sont une étape charnière dans le processus de démocratisation des études secondaires à Genève. C’est à ce moment là qu’est créée l'École de Culture générale : prévue pour des jeunes gens de 16 à 19 ans qui ne se destinent pas aux études longues, elle propose un diplôme ouvrant sur des formations professionnelles tertiaires. Plusieurs enseignants sont alors chargés de rédiger le premier curriculum de français. S’inspirant des écoles précédentes, ils le construisent en fonction de la dissertation littéraire. Il leur faut cependant repenser à plusieurs reprises le contenu de ce curriculum pour l’adapter, d’une part aux exigences des débouchés, d’autre part aux difficultés des élèves. Néanmoins, les différents changements opérés comme l’introduction de l’argumentation écrite, loin de remettre en cause la dissertation, viennent au contraire la renforcer dans son statut d’examen de diplôme.
1. Introduction.
Dans le cadre scolaire genevois, l’argumentation est aujourd’hui largement présente dans les plans d’études de français de la scolarité obligatoire, et occupe une place non négligeable dans les examens intermédiaires et finaux. Corollairement, de l’école primaire au cycle d’orientation (école secondaire obligatoire), un matériel scolaire inspiré de l’interactionnisme socio-discursif1, S’exprimer en français (Dolz, J., Noverraz, M. & Schneuwly, B., 2002) propose aux enseignants des pistes concrètes, sous forme de séquences didactiques, pour travailler différents genres