(Ce que nous venons de lire) c'est un extrait du discours d'Aristide Briand à l'occasion de la sixième séance plénière de l’Assemblée de la Société des Nations prononcé le (jeudi) 5 septembre 1929. Un an après la signature du Pacte de Paris qui condamné le recours à la guerre. C'est l'occasion aussi pour lui de faire le bilan de dix années de politique pacifiste durant l'entre deux guerre et d'affirmer sa volonté a en faire davantage pour la cohésion européenne. Il est a noter que l'idée de la coopération européenne a eu des antécédents. On peut parler de la Confédération des rois et princes chrétiens du roi Georges de Bohême. Aristide Briand est né le 28 mars 1862 à Nantes et mort le 7 mars 1932, issu d'une famille modeste après avoir poursuivi de brillante études. Il s'engage en politique aux côtés des radicaux socialistes. Avant la première guerre mondiale, il évolue progressivement vers le centre en entrant au gouvernement en 1906 changeant de portefeuille jusqu'en 1913 date à laquelle il quitte le gouvernement pour créer le Parti Républicain démocratique. Au début des années 20, il est l'un des personnages phare de la politique française. En effet il occupe les plus hautes responsabilités de la République (plusieurs fois président du Conseil et plusieurs fois ministre des Affaires étrangères). D'ailleurs en 1926 le Prix Nobel de la paix lui est co-decerné avec l'allemand Gustav Stresemann. Il n'est donc pas étonnant de le retrouver ici prononçant un discours à l'Assemblée devant les diplomates européens.

Quel est le point de vue d'Aristide Briand sur la Société des Nations et par quels moyens entend t-il consolider la paix en Europe ?

I -Une décennie d'une institution peu âgée

« Je peux dire que bien des choses qu’elle a faites et qui n’ont pas retenu l’attention des peuples, parce qu’elles n’étaient pas d’ordre politique » (ligne 6-7)

« On ne peut pas dire que ces dix années