Aristote Métaphysique A2

1582 mots 7 pages
Explication de texte ARISTOTE, Métaphysique A.

« C’est, en effet, l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l’esprit ; puis, s’avançant ainsi peu à peu, ils étendirent, leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l’Univers. Or apercevoir une difficulté et s’étonner, c’est reconnaître sa propre ignorance (c’est pourquoi même l’amour des mythes est, en quelque manière amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de choses merveilleuses et étonnantes). Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l’ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, c’est évidemment qu’ils poursuivaient le savoir en vue de la seule connaissance et non pour une fin utilitaire. Et ce qui s’est passé en réalité en fournit la preuve : presque toutes les nécessités de la vie, et les choses qui intéressent son bien-être et son agrément avaient reçu satisfaction, quand on commença à rechercher une discipline de ce genre. Je conclus que, manifestement, nous n’avons en vue, dans notre recherche, aucun intérêt étranger. Mais, de même que nous appelons libre celui qui est à lui-même sa fin et n’existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit une discipline libérale, puisque seule elle est à elle-même sa propre fin. »
Aristote (4° s. av. J-C) Métaphysique, A, 2, 982 b 10, trad. J.Tricot, Vrin.

Ce texte d'Aristote, extrait de la Métaphysique, porte sur la philosophie même. En effet, Aristote s’interroge sur la définition de la philosophie. Il expose ainsi une thèse en deux parties. D’une part il démontre que la genèse de la philosophie n’est autre que l’étonnement, et d’autre part que la philosophie n’a pas de fin utilitaire et n’a qu’un seul but : la connaissance elle-même.

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