Arrêt sarran levacher
Les engagements internationaux n’ont pas, dans l’ordre interne, d’autorité supérieure à celle des dispositions constitutionnelles (Ass., 30 oct. 1998, M. Sarran, M. Levacher et autres). L'affaire Sarran et Levacher a débouché sur un arrêt rendu par le Conseil d'État réuni en assemblée le 30 octobre 1998. Cette affaire résulte d'une loi organique du 20 juillet 1998 qui modifie l'article 76 de la Constitution. Elle invite les populations de Nouvelle-Calédonie à se prononcer sur les dispositions de l'accord de Nouméa. L'article 76 de la Constitution énonce que les populations de Nouvelle-Calédonie sont appelées à se prononcer avant le 31 Décembre 1998 sur les dispositions de l'accord de Nouméa du 5 Mai 1998, le corps électoral étant restreint aux personnes ayant 10 ans de domiciliation sur l'île. Un certain nombre d'électeurs écartés de la consultation (M.Sarran, M.Levacher et autres) ont demandé l'annulation de la consultation en arguant de la violation d'engagements internationaux de la France, dont le pacte international sur les droits civils et politiques. Le Conseil d'Etat a débouté leur demande en s'appuyant sur les articles 60 de la Constitution et l'article 46 de l'ordonnance du 7 Novembre 1958 qui concluent que le Conseil constitutionnel n'avait pas a statuer sur le décret attaqué et, en reconnaissant la suprématie de la Constitution sur les traités internationaux, il n'a put que rejeter les requêtes dirigées contre le décret du 20 Août 1998. Dans la mesure ou les dispositions de l'article 76 de la Constitution sont contraire a certaines conventions internationales , lesquelles des dispositions constitutionnelles ou conventionnelles prévalent? Le Conseil d’État n’a pas contesté qu’en droit international, on ne puisse se prévaloir d’une norme interne, fût-elle constitutionnelle, pour faire échec à un engagement international, mais a affirmé que, dans l’ordre interne, la hiérarchie des normes découle