Arrêt marbury: le contrôle de la constitutionnalité américaine
Cependant, si les institutions sont fixées par la Constitution, l’instantané voire le caractère bien trop succinct de la rédaction constitutionnelle ne doit pas être ignoré : la Constitution, si elle se veut le reflet de la demande démocratique, doit pouvoir être modifiée. Mais cette idée est alors à double tranchant et il faut dès lors pouvoir contrôler la constitutionnalité d’une loi ordinaire.
La vie politique américaine devient de fait la clef de voûte de notre réflexion pour son passé républicain et démocratique depuis plus de deux siècles et les décisions adoptées par arrêts dans les jeunes Etats-Unis éclairent notre étude pour sa clarté et son imprégnation de principes forte. La Cour Suprême, organe absolue en matière constitutionnelle américaine, donne, par l’arrêt Marbury vs. Madison, une vision qui se veut novatrice et originaire.
L’enjeu, dans cette jeune organisation fédéraliste, est alors d’imposer la Constitution comme norme suprême et comme texte de référence censé guider les jugements rendus et les lois, en plsu d’instaurer les institutions. Avec le recul de deux siècles, on peut s’étonner de voir comment la Cour suprême réussit ce tour de force et en quoi sa supposée prétention est nécessaire pour assurer la stabilité future des institutions. Elle règle ainsi deux problèmes et inscrit