Art appliqué
La plupart des sculptures grecques qui sont parvenues à l'ère moderne sont en pierre, le plus souvent en marbre blanc. Dans l'Antiquité, néanmoins, les Grecs sont loin de favoriser ce matériau. Il est alors en concurrence avec le bronze, la technique chryséléphantine (incrustations d'or et ivoire), mais aussi l'argile et le bois.
Le bois[modifier]
Le bois est utilisé principalement à l'époque archaïque, pour réaliser les xoana, figures grossières, caractéristiques de la religion pré-olympique. Le plus célèbre est celui d'Orthia, identifiée ensuite à Artémis, dans le sanctuaire spartiate d'Artémis Orthia. La seule cité de Sparte comprend, selon Pausanias (III, passim), plus de 15 xoana. Certaines de ces statues sont habillées ou portent des armes, témoin le xoanon d'Aphrodite en armes à Sparte.
Les Grecs archaïques recourent également, principalement au viie siècle av. J.-C., à la technique du sphyrélaton, attestée déjà chez les Hittites et les Égyptiens : il s'agit de recouvrir de plaques de bronze martelées une âme en bois. C'est ainsi le cas de statuettes de culte représentant Apollon, Artémis et Léto, trouvées dans le sanctuaire de Dréros, en Crète, remontant au viiie siècle av. J.-C..
Cependant, le bois est également employé pour des travaux plus raffinés. Ainsi du coffre de Cypsélos, tyran de Corinthe de 655 environ à 625. Pausanias fournit une description détaillée (V, 17, 5 et suivants) du coffre, exposé à Olympie jusqu'aux premiers siècles après Jésus-Christ, avant qu'il ne disparaisse. Le coffre est fait de cèdre orné de figures en ivoire et en or, et représente des scènes de la guerre de Troie.
Du fait de la fragilité du support, peu de sculptures en bois nous sont parvenues. On peut citer un fragment de statuette votive, haut de 28 cm, trouvé à Samos, reproduisant peut-être la statue du culte d'Héra. Il est actuellement exposé au musée d'Archéologie de Samos (n° H41).
La terre cuite[modifier]