II- La prostitution vue aux yeux des artistes

Afin de mieux comprendre l’image de la prostituée à travers la peinture et la sculpture nous allons étudier trois tableaux et une sculpture. Sachant que la prostitution est le plus vieux métier du monde on peut donc s’imaginer que les œuvres d’art sur les prostituées n’ont pas cessé de se créer à travers les siècles. Tout d’abord nous allons étudier un tableau de Pablo Picasso intitulé Les demoiselles d’Avignon, puis deux tableaux de Toulouse Lautrec, Au salon de la rue des Moulins et Seule et finalement on observera une sculpture de Shirin Fakhim intitulée Tehran Prostitutes .

L’annexe 1 s’intitule « Les Demoiselles d’Avignon », c’est un tableau d’huile sur toile qui fait 243,9 x 233,7 cm, il fut peint en 1907 par Pablo Picasso, un grand peintre espagnol, il se trouve actuellement au Muséum of Modern Art à New-York.
On peut voir cinq femmes pratiquement nues qui occupent la totalité du tableau, une sorte de coupe de fruit se tient en bas au premier plan au milieu du tableau sans doute en symbole de plaisir éphémère. La « demoiselle » de gauche se tient debout, peut-être appuyée contre un mur, la cinquième en bas à droite est à croupie et de dos et celle qui est au dessus d’elle est debout comme les autres sauf qu’on ne voit pas ses bras. Ces demoiselles semblent toutes poser pour une photo. Les formes des corps de ces femmes ne sont pas l’imitation du réel, de la nature, et il n’y a pas de respect dans les proportions du corps, ces formes sont géométriques et fragmentées, il n’y a aucune symétrie, ces formes sont assez agressives et c’est pourquoi ce tableau a put être qualifié de choquant et scandaleux et en même temps révolutionnaire par le non respect de l’art traditionnel . Picasso réussit à trouver une façon spécial de casser le corps humain en gardant les formes primitives. Bien que les visages soient peints de face, les nez sont peints de profil et malgré le fait que la « demoiselle » qui est à croupie