Art musulman

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En quoi le monument de Khirbat al-Mafjar peut-il constituer un exemple d’ « appropriation symbolique de la terre », selon les termes de Grabar ?

Alors que les califes omeyyades accomplissent ce qui est qualifié comme le miracle de l’Islam, en conquérant à une vitesse fulgurante les territoires du Bîlad al-sham, cette dynastie s’enrichie considérablement par les impôts et le butin. De cet enrichissement de la famille califale, en résulte un nouveau rythme de vie ; l’une des conséquences de ces acquisitions est l’édification de résidences « extra urbaines » à fonctions incertaines. La résidence qui va retenir notre attention se situe en Palestine non loin de Jéricho. Il s’agit de khirbat al-Mafjar, elle serait associée à Al-Walid II ou à Hisham (califes de la dynastie des omeyyades), au second quart du VIIIème siècle.
Il s’agit d’une grande structure composée de trois cours intérieures à l’édifice et d’une externe face à l’entrée principale, cette cour est pourvu d’une fontaine monumentale. On y retrouve le fameux complexe palais/mosquée ainsi qu’une salle à exèdres utilisée pour les audiences et accolés à cette salle on retrouve les bains. Les premières impressions que nous donne cet édifice est cet effet d’élévation ainsi que le monumentalisme accentué par l’aspect fortifié de la résidence.
Etant qualifié comme monument dans l’énoncé, Khirbat al-Mafjar induit d’emblée la notion de marquer le territoire, destiné à perpétuer un souvenir. L’appropriation symbolique rejoint l’idée d’un désir d’appartenance sous une forme emblématique. La terre, cependant fait aussi bien référence au territoire (conquis) qu’au domaine rural ; c’est sur cette ambigüité que s’articulera la majeure partie du développement. Cette analyse restera basée sur les idées soumises par Oleg Grabar. De par sa situation géographique ainsi que par les nombreuses caractéristiques particulières de ce monument, le sujet s’avère pertinent.
On peut donc se demander sur quels arguments de

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