Art roman, art gothique
L’art roman et l’art gothique sont deux périodes bien définies qui caractérisent l’architecture religieuse du Haut Moyen Age. Ces deux mouvements architecturaux sont présents en Lorraine, où nous allons étudier le prieuré de Froville puis la cathédrale de Toul.
I- Un bâtiment roman : Le prieuré de Froville
L’église priorale de Froville constitue actuellement, après une restauration récente, l’un des meilleurs exemples des débuts de l’architecture romane en Lorraine. Tout débute le 14 juin 1091, jour où Odouin de Froville dut faire appel à l’évêque de Toul afin que ce dernier fasse rédiger une charte pour entériner sa donation à l’abbaye de Cluny. La première charte ayant disparu, une seconde, confirmant la précédente, fut rédigée en 1091 dans laquelle l’évêque de Toul fit notamment une dotation. Peu de temps après la donation à Cluny, les premiers bâtiments monastiques et l’église furent édifiés. Mais, cette implantation clunisienne ne se fit pas sans difficultés puisque l’abbé de Moyenmoutier revendiqua le petit prieuré dès sa création. La communauté reçut rapidement un certain nombre de bien, utiles pour leur survie. Le prieuré de Froville s’articule autour de différents éléments médiévaux. En effet, l’époque romane nous a légué un massif clocher ainsi qu’une nef d’une rare sobriété. L’époque gothique plus riche, se compose d’un portail, d’un chœur plus vaste, d’une chapelle seigneuriale et d’un cloître modeste. Son plan et son orientation, typiques de l’époque romane, sont des signes multiples. L’église symbolise le corps du Christ, la tête étant représentée par l’abside. L’église romane est traditionnellement orientée vers l’Est (ici, vers l’Est Nord-Est), vers l’aurore… De la sorte, l’église est tournée vers la clarté renouvelée chaque jour, symbole de l’espérance de la Résurrection qui vainc les ténèbres de la mort. Ainsi, cette église romane inscrit dans le paysage