Artaud, la cruauté
Artaud dans Le Théâtre et son double, avance que " cf citation " et pose alors la question fondamentale de l'élément fondamental du théâtre, indispensable… Le théâtre peut il donc remplir sa double mission, et donc une pièce peut elle être parfaite seulement en la présence de la cruauté?
La cruauté ayant plusieurs degrés, de la méchanceté à la violence physique, nous verrons tout d'abord qu'il semble que la violence fait acte permanent du théâtre. Puis qu'une pièce sans cruauté est tout de même possible, voire fortement répandue. Et enfin nous verrons si Antonin Artaud ne dépasse pas la cruauté dans son son sens primaire pour faire naitre une nouvelle cruauté, un nouveau théâtre.
I. La cruauté, base fondamentale du théâtre
- la cruauté amène l'action, la surprise du spectateur, voire l'état de choc qui suscite l'intérêt du public pour la pièce et permet l'intrigue.
Peut on imaginer Médée de Corneille sans la cruauté infernale du personnage principal, allant jusqu'à tuer ses propres enfants? Il est fort probable que cette pièce n'aurait pas eu autant de retentissement…
- le genre de la tragédie au théâtre est l'exemple même de la nécessité de la cruauté au théâtre. En effet la tragédie est par définition toujours terminée par le mort… Cruauté la plus dure qu'il existe, or de nombreux courant tragiques ont existé au fil des siècles: tragédie grecque, tragédie humaniste, tragédie élisabéthaine, tragédie classique française, tragédie moderne. Cette incroyable existence au cours du temps montre l'importance de la cruauté, utilisé par le contemporain Octave Mirabeau dans Les Mauvais
Bergers (1897) pièce traitant pourtant d'un sujet moderne, une tragédie