Féminisme en France depuis 1960
Le constat
En France, la période des années 60 est marquée par une intense activité de théorisation de la condition féminine en France. Différentialistes, féministes libertaires ou libertariennes, constructionnistes, féministes marxistes, …. essayons de nous y retrouver.
Votre sexe n’est là que pour la dépendance :
Du côté de la barbe est la toute-puissance.
Bien qu’on soit deux moitiés de la société,
Ces deux moitiés pourtant n’ont point d’égalité :
L’une est moitié suprême et l’autre subalterne ;
L’une est toute soumise à l’autre qui gouverne ;…
Tirade satyrique d’Arnolphe à sa pupille Agnès
Scène II Acte III, L’école des Femmes, Molière, 1663
Antoinette Fouque – le MLF
Fondatrice du MLF, le Mouvement de Libération des Femmes, en 1970, Antoinette Fouque défend des positions différentialistes et essentialistes. La philosophie de ces mouvements féministes repose sur le constructionnisme qui étudie les modalités de la construction sociale de la différence des sexes, c’est-à-dire la manière par laquelle la socialisation impose des rôles sociaux différents aux personnes des deux sexes. Le terme de sexisme se répand et les féministes radicales et matérialistes élaborent le concept de patriarcat pour définir le système social d’oppression des femmes. Elles affirment que le domaine de la reproduction (maternité, corps, famille, travail domestique…) est un espace d’exploitation privilégié des femmes. Pour elles, aucune égalité entre les sexes ne peut être obtenue à l’intérieur du système patriarcal : elles préconisent donc de renverser ce système et d’instaurer de nouveaux rapports entre les sexes.
Gisèle Halimi – le mouvement Choisir
Née le 27 juillet 1927 en Tunisie de parents juifs, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et