Il est très difficile de définir ce qu’est l’art et comment il se crée. Dès lors, comment supposer si un objet est œuvre d’art ou non ?
Les théories sur la question de l’art sont nombreuses : Socrate, par exemple, s’y intéressait déjà.
Arthur Danto lui aussi en a son opinion, il la formule dans un article, « Le monde de l’art » (« The Artworld »), qu’il écrit en 1964 dans la revue The Journal of Phylosophy. L'intérêt de ce texte est d’expliquer que, dans une définition de l’art, entre en jeu une dimension qui dépasse le visible. Selon lui, ce n’est l’objet d’art en lui-même qui fait l’art mais le contexte historique et culturel auquel il appartient. Danto fait également référence à un certain capital culturel nécessaire afin de comprendre l’art. C’est en cherchant les limites des théories précédentes sur l’art que l’auteur essayera de formuler la sienne.

C’est à partir de l’idée que ce fait Socrate de l’art qu’Arthur Danto commence son article. La théorie de Socrate est que l’art n’est qu’une pâle imitation de la réalité, en d’autres mots, un simple miroir ou un mimèsis. C’est ce que Danto appelle la « Théorie de l’Imitation » ou « TI. » Or, et c’est là la limite de cette théorie : « être une imitation » n’est pas une condition suffisante pour « être de l’art. » Cette condition n’est d’ailleurs plus nécessaire à ce jour. En effet, si être une imitation suffisait pour être de l’art, alors l’image que refléterait un miroir serait de l’art.

Danto suppose alors que la Théorie de l’Imitation soit mise à mal par la découverte d’un nouvel art qui bouleverserait toutes ses idées. C’est ce qui s’est passé avec l’avènement de l’art moderne et notamment des peintures post-impressionnistes. Les artistes de ce mouvement (artistes à lister) défiaient cette TI car l’imitation n’était pas leur objectif. La formulation d’une nouvelle théorie était donc nécessaire pour pouvoir justifier que ces travaux étaient bien de l’art. Cette nouvelle théorie est celle de la