1854-1868 - Rimbaud est né le 20 octobre 1854 à Charleville (et non à Charleville-Mézières car ces 2 villes étaient distinctes à cette époque et n'ont fusionnées qu'en 1966), une petite ville des Ardennes, de l'Est de la France, tout près de la Belgique. Son père, Frédéric Rimbaud, est capitaine d'infanterie, il a épousé en 1853 Vitalie Cuif, fille de paysans ardennais. Le père quitte très vite le foyer familial. Il laisse Vitalie seule avec cinq enfants : Frédéric, né un an avant Arthur, Vitalie (née en 1858), Isabelle (née en 1860) et une autre fille née en 1857 qui meurt en bas-age. Dès l'age de huit ans, Rimbaud fréquente l'Institut privé Rossat, à Charleville. En 1865, il entre au collège. C'est sur les bancs du collège qu'il rencontre Ernest Delahaye. Né un an avant Rimbaud, Delahaye noue avec le jeune Arthur des liens d'amitié qui se prolongeront toute sa vie. Certaines des lettres échangées entre les deux hommes ont été conservées et sont importantes pour retracer la vie du jeune poète, mais aussi pour comprendre son rapport à la création littéraire. Au collège, Arthur se révèle vite être un « fort en thème » remarqué et encouragé par ses professeurs.
1869 - Rimbaud a quinze ans. Toujours collégien, c'est un excellent latiniste : « Jugurtha », publié avec trois autres de ses compositions latines dans « Le moniteur de l'enseignement secondaire » lui vaut le premier prix du Concours Académique. C'est de cette année que datent ses premiers vers en français : « Les étrennes des orphelins », publiés un an plus tard. 1870 - Entré en classe de rhétorique, Rimbaud rencontre Georges Izambard. Cet enseignant lui fait lire Victor Hugo, Théodore de Banville, Rabelais et lui ouvre sa bibliothèque. La mère de Rimbaud n'apprécie pas l'amitié entre le jeune garçon et le professeur : elle ne correspond pas à l'éducation stricte qu'elle entend donner à ses enfants. Izambard jouera un rôle important pour Rimbaud ; il conserve notamment ses premiers textes (voir par