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L'euro tombe, un défaut grec est «de plus en plus probable»
Par Marine Rabreau Publié le 12/07/2011 à 18:31Réactions (31)
Crédits photo : THOMAS COEX/AFP
INTERVIEW - Pierre-Antoine Dusoulier, PDG de Saxo Banque, estime que les marchés croient à ce scénario catastrophe. «Même s'il reste très peu probable, les risques sont tels pour la zone euro qu'ils laissent place à la panique».
Pierre-Antoine Dusoulier, le patron de Saxo Banque
En moins d'une semaine, l'euro est tombé de 1,45 à 1,39 dollar. Même si ce niveau reste élevé, la chute témoigne de l'inquiétude des marchés face à la situation des dettes européennes. Pierre-Antoine Dusoulier, le patron de Saxo Banque, explique pourquoi l'euro réagit maintenant.
Lefigaro.fr -. Malgré une série de nouvelles inquiétantes depuis plusieurs semaines, l'euro résistait. Mais depuis début juillet, la monnaie unique est entrée dans une phase baissière. Pourquoi ?
Pierre-Antoine Dusoulier -. L'euro a entamé son repli depuis le 5 juillet, quand l'agence de notation Moody's a abaissé drastiquement, de quatre crans, la note du Portugal. La monnaie européenne est depuis passée de près de 1,45 à 1,3850 au plus bas. Cette dégradation a été le nouveau point de départ à une tendance baissière du taux de la paire euro/dollar, les marchés étant alors étonnés de sa sévérité. Et puis, c'est à partir de ce moment qu'ils ont commencé à croire vraiment à un risque de contagion de la crise grecque, notamment à l'Italie et à l'Espagne, où les taux obligataires à long terme ont atteint des sommets. En Italie, on est désormais sur des taux à 6%, alors qu'en Allemagne, les mêmes rendements sont à 2,5%. Une telle différence de taux est inhabituelle et témoigne de l'augmentation du risque de crédit, et donc de défaut, du pays.
Les marchés croient-ils vraiment à un possible défaut de la Grèce ?
Les marchés envisagent en effet aujourd'hui le scénario catastrophe d'un défaut de paiement de la Grèce. Surtout que