Aujourd’hui, Mardi 30 Mars 1965, je pars pour Manosque, ville du Sud de la France où est né un grand homme : Jean Giono. J’avais planifié cette rencontre depuis six mois maintenant. Mon rédacteur en chef m’avait fait part de son souhait de rendre hommage à cet auteur. J’étais rentrée en contact avec le maire de Manosque afin d’obtenir des informations sur cet auteur né dans sa ville. Le maire m’a dit qu’il y résidait encore, je me suis donc lancée à la recherche de la manière dont laquelle je pouvais aborder Jean Giono. Après quelques semaines de réflexion, j’ai pris ma plume et lui ai écrit une lettre dans laquelle j’exprimais mon souhait de le rencontrer à l’occasion de son 70ème anniversaire, par exemple. Impatiente de sa réponse, j’ai attendu, recherchant des informations, commençant déjà à écrire mes questions que je voulais lui poser et il m’a répondu, ce Vendredi 19 Mars, me proposant une date de rencontre : celle de son anniversaire. Il me restait donc deux semaines pour écrire mon interview. Une fois celle-ci bouclée, j’ai réservé mon billet de train et suis partie en direction de la gare de Gréoux les bains à Manosque, un trajet qui allait me prendre cinq heures étant donné les deux correspondances de Paris à Manosque.
Mes valises sont bouclées, mon interview aussi, il est 11h17 et je me rends à la gare de Lyon à Paris. Une fois dans le train, des tonnes de questions se bousculent dans ma tête à propos de Jean Giono concernant sa personnalité, son apparence, sa voix aussi, je suis impatiente de rencontrer cette grande figure de la littérature française. Je me plonge dans l’un de ces romans afin de m’imprégner de l’esprit Giono. Il est 16h26, et j’arrive à la gare de Manosque, nous avions convenu avec Jean Giono de se rencontrer à la gare. Le train s’arrêtant, je n’ai qu’une hâte, en descendre afin de rencontrer Monsieur Giono. Je descends du train et, en face de moi, se tient un vieillard, avec un grand imper marron et un chapeau. C’est